Au sommaire :
LABAR + MAISON GAIA + CAVES À MUSIQUE + AMOUGIES + RED + IMMATURES + RHUME CARABINE + TF ELIZ + HURAKAN + THE DEANS + JOHN MAKAY + ANGLE MORT & CLIGNOTANT + DUM DUM BOYS + TERRINE + CHARLES MANSON + THE MERCENARIES – VINYLOTHEQUE + FÊTE DU BRU(I)T + VINYLCORES + LEZARDS PLASTIQUES + ETE DES MINEURS…
Après un été fertile en déplacements (festivals, vacances,…), c’est à un automne riche en placements que vous convie ce n°79 de La Mine. À l’issue d’une séance de brainstorming digne d’un consortium des Îles Caïman et de l’expérimentation des divers breuvages exposés dans le n°78, nous nous sommes juré, tels les 4 mousquetaires, de vous inoculer le virus des placements dans l’immobilier du loisir musical : à cet effet, nous avons dépêché nos meilleurs courtiers sur le terrain afin de vous dénicher les plus belles opportunités picardes…
Jugez-en plutôt : LaBar à Saint-Quentin, la Maison Gaïa à St Gobain, les Caves à Musique à Hirson, la Vinylothèque à Amiens,… Si ça c’est pas du béton !
Ceux d’entre nous qui étaient dans l’impossibilité de circuler – à cause des bulles pas pâles distillées lors de la canicule par Crit’Air – se sont vengés en dégainant des chroniques « maison », de celles que vous ne trouverez nulle part ailleurs… À leur décharge il faut vous avouer qu’on leur avait subir auparavant une cure consistant en une écoute immodérée de la chanson « Mobilis in mobile » de l’Affaire Louis Trio suivie de celle des immortelles « Chansons de Bilitis » de Pierre Louÿs ! (*)
Quant à nos quelques seniors tout rabougrisonnants, nous les avons rassemblés à l’ombre, sous les meilleurs hospices, pour qu’ils parviennent tous ensemble à souffler les 50 bougies d’un festival que tout le monde a oublié, sauf eux. Comme quoi la mémoire peut être très sélective à partir d’un certain âge… Ah ! Si vous aviez pu voir leur Mine enjouée et haute en couleurs, barbouillée par les enfants du (n°)78, qui s’étaient joints à eux dans le cadre des échanges intergénérationnels institués par le ministère de la Cohésion des Territoires : c’était un moment d’une rare émotion !
Et si malheureusement vous n’avez pas les moyens d’investir dans la pierre, consolez-vous, il existe une solution tout aussi spéculative, sujette à forte plus-value potentielle, mais beaucoup plus légère et abordable : il s’agit de la pierre papier, par le biais de ce qu’on appelle une SCPI. Et l’objet que vous êtes en train de compulser est en réalité une véritable part de SCPI (Société Capable de Prouesses Incroyables)… Oui, toi, lecteur-trice, (futur) collectionneur, sache que dans 50 ans un spécimen de ce petit fanzine « gratos » de 2019 tiré à 3 000 exemplaires vaudra son petit pesant d’or… Oui, tu as une chance inouïe, tu as entre les mains un véritable petit trésor !
« Et quand le bâtiment va, tout va ! » : voici enfin une raison valable de positiver, par ces temps de rentrée toujours compliqués à (di)gérer…
Balte Hasard
(*) Ne pas s’étonner de voir des [immo] et des [bili] disséminés dans ce numéro, ils sont la trace d’un petit challenge interne proposé par le rédacteur en chef tournant de notre petite entreprise !
L’été commence le 21 juin, jour de la fête de la musique. Ce jour là, en robe j’ai déambulé dans les rues de ma nouvelle ville au bras de mon compagnon. J’ai enfin pu voir NUMB…
La suite de mon été n’a pas été super musical, d’autant plus qu’à chaque annonce de concert, je me disais que je ne pourrais pas y aller pour cause de (re)naissance. En bref, je vais plutôt faire la liste des concerts auxquels je ne pourrais me rendre à la rentrée car gros risques d’inondations dans la culotte : Machine Head (Paris), Ludwig Von 88 + Schlaasss (Beauvais)… Joe Dessins si tu peux y aller fonce, The Exploited (Creil) et bien d’autres.
Juillet et août ont été rythmés par des pipis inappropriés, des brûlures dans la tuyauterie, de l’eau stagnante, du sucre réticent à partir, et mon meilleur ami est le sommeil. Autant dire que je ne suis pas beaucoup sortie et encore moins en concerts.
Je profite de cet « Été des Mineurs », pour annoncer que je fais une pause. A la revoyure comme on dit…
Baba
On aurait dû se douter qu’une canicule allait nous tomber dessus mi-juillet, lorsque déjà en amont de cet été aride, le 29 et 30 juin, le RETRO C TROP envoyait la couleur !
Sans parler d’une organisation très bien huilée (avant, pendant et après festival) et de ce cadre magnifique choisi depuis 4 années… La programmation avait empilée les têtes d’affiche comme jamais il n’y a eu par le passé… La barre est placée haute pour les années à venir.
Sous un soleil bien present, THE SHIELS puis THE ZOMBIES ouvraient les hostilités. Toujours sous un soleil de plomb (et de Bodega), LES NÉGRESSES VERTES faisaient monter encore de quelques degrés l’ambiance sur scène et dans le public.
Si le jour tombait, il faisait toujours aussi chaud dans les corps et les cœurs car, de voir arriver ensuite les légendaires MIDNIGHT OIL fût incroyable !! emmène par son charismatique chanteur Peter Garrett (branche non stop sur du 220 volts), la formation a envoyeé du lourd et de l’innoubliable… Avant de faire place aux non moins légendaires STRAY CATS !
Perso je trouvais incroyable de voir ces derniers venir trainer leur cuir usé dans notre contrée, car tellement cultissime !
Le lendemain cette 2ème journée aussi ensoleillée sera ouverte par POPA CHUBBY venu tranquillement s’installer et distiller son rock blues envoutant.
Le public a ensuite aimé reprendre en chœurs les classiques avec LES INNONCENTS (dommage qu’ils aient fait le choix de jouer en majorité des nouveautés non connues par tous, plutôt que de jouer la totalité de leur standards bien connus. Il y en a eu certes, mais pas tous).
On passait ensuite dans une autre dimension avec les morceaux planants de THE DIRE STRAITS EXPERIENCE… Moi qui ne suis pas fan des Tributes, j’ai été conquis par ce cover band emmené, il est vrai par Chris White, un des membres à l’époque du « DIRE STRAITS » de Mark Knopfler.
Et bien sûr ce week-end allait se clôturer avec deux monstres sacrés encore: UB40 qui fait rimer Tropique avec Britannique. Une multitude de tubes pour accompagner le couché de soleil… Pour ensuite voir arriver dans la pénombre ce qui fût l’apothéose de ce festival : TEARS FOR FEARS !!!
Bon choix des organisateurs de finir avec eux, car ils ont été énormes et scéniques. Là encore une accumulation de tubes et un partage extraordinaire.
Je ne crois pas m’avancer de trop à dire que ce 4ème opus était de loin le meilleur… Il est formidable d’avoir cet événement dans notre région, trop pauvre dans ce domaine.
Il faut souhaiter une longue vie à ce festival… À l’année prochaine !
Niko
Ma traversée des enfers sans passer par le Styx, c’était bouché, j’ai pris la rocade Ouest.
Pour la deuxième année consécutive, je fais partie de la procession des amateurs de sons hurlants. Cette horde qui va porter haut les couleurs de la veste à patch, du cuir, des clous et de la bière : le Hellfest ! Mais ce n’est pas tout, je n’y vais pas seulement pour m’adonner à une transe musicale… Que nenni… Je participe à la fête en donnant mes bras à la scène… Je pousse des flight case, je monte des scénographies (passer 7h sur la scéno de King Diamond dès le premier soir… J’ai testé pour vous). En résumé, je porte des trucs lourds, je crève de chaud, je prends du 110db dans la trogne… Et j’en redemande !
La programmation 2019 ne m’aura autant ravi que la précédente malgré sa démesure (maître mot) : Kiss, ZZ Top, Tool, Slayer (le concert d’adieu). L’évènement : le retour de Tool en France (Pompidou était encore président la fois précédente… Bon c’était en 2007 mais vu l’impatience latente, c’est tout comme). Pyrotechnie, effets visuels et écrans titanesques (au-delà des écrans géants) en réso 4K… Les larmes aux yeux du chanteur de Slayer ne sont pas passées inaperçues. 200 000 festivaliers, des milliers… Millions de litres de bière. Des tenues incroyables, des déguisements plus ou moins inventifs… Ou pas (il y a systématiquement un gars qui prend le parti de se vêtir uniquement d’un slip kangourou sur toute la durée du festival ??? Le même slip !!! sSans le changer…).
Ambiance au beau fixe, cohues permanentes et son de bonne qualité. La bière coule à flot et le soleil brille. J’ère dans les allées et contre-allées du festival en observant tant les festivaliers, que les équipes qui s’activent à l’arrière.
En bon défenseur de la scène locale, je suis réservé sur les grands barnum de la production de concerts comme ce genre de festival. J’estime qu’il polarise l’attention des amateurs qui délaisseraient les petites orga, point de vue perso. Deux éditions de labeur au cœur de la bête, mon avis évolue sans changer radicalement. S’ils en sont là, c’est aussi pour de bonnes raisons. Au lieu de vomir ces « superproductions », autant s’en inspirer… Pour le bon comme le mauvais. Le divertissement de masse ne plaît pas à tout le monde, réunir tant de personnes au même endroit, c’est rédhibitoire pour beaucoup. Assurer près de 150 shows en 3 jours sans retard… C’est une prouesse. Surtout, ce sont bien les intermittents adorables et d’une qualité inestimable aidés par des bénévoles motivés que tout cela est possible. Oublions un peu les sujets « café du commerce » sur les grands capitaux… Ce sont bien des nanas et gars du cru qui font tourner la boutique principale : la scène.
Daz Niv