Au sommaire :
Page5 : La musique sa passion
Page 6 : Haute Fréquence à Hirson
Page 8 : Studio de la ville basse de Laon
Page 10 : Garage 9
Page 11 : Pagaille d’Angleterre
Page 12 : Agenda musical
Page 14 : Dudin
Page 15 : Studio Stéréo
Page 16 : Jamais trop tard pour jammer
Page 17 : Fête du Bru(i)t
Page 18 : Chroniques : Garage 9 + Groundation + Space Raccoon + Marcel & son orchestre + Panda Dub + The Big Idea + Billy the Dog
Page 21 : Les Expats
Page 22 : Lézards Plastiques
Page 23 : RoSaWay
Écouter les groupes chroniqués dans ce numéro sur Deezer, Spotify :
Le 9 novembre 1989, le Mur de Berlin tombait en entraînant avec lui le bloc soviétique, au grand damn des faucilles et des marteaux. Cette année, nous fêtons les trente ans de la chute de ce mur. Malheureusement, d’autres murs se sont érigés depuis, et d’autres sont en projet de construction.
J’ai choisi de faire un focus sur cet événement dans les prochaines pages de ce numéro. Pourquoi ? Loin de moi l’idée de parler politique ou histoire, mais bien de musique comme nous aimons le faire dans la Mine !
Parce que lorsqu’une dictature se met en place, la première à en payer le prix est la culture ! À bas les toiles d’art dégénérées et la musique du diable. Il n’est plus permis de lire, de regarder, d’écouter ce que l’on veut. Mais il n’y a pas que dans un régime totalitaire où il est mal vu d’écouter un certain type de musique. Dès l’émergence d’un nouveau courant, on le critique, on le minimise ou le tourne en ridicule. Bref, on le discrédite. Il n’y a qu’à voir l’accueil fait au rock n’roll pendant les années 60 en France pour se faire une idée. Comme quoi, des fois, il n’y a pas qu’à Pyongyang que c’est compliqué !
(Re)prenons donc conscience de notre chance de pouvoir librement écouter ce que l’on veut, quand on veut, et d’aller aux concerts qui nous plaisent. Sans se justifier, sans rendre de comptes, sans avoir peur. On pourrait même dire qu’il s’agit d’un acte de résistance. Alors résistons et faisons péter le son !
Dans La Mine, nous prenons donc notre rôle à coeur. Celui de vous faire découvrir à chaque numéro, des articles de notre région et d’ailleurs, des festivals en tous genres, des musiciens et des structures qui bataillent jour après jour pour vivre à fond leur passion, la musique.
CeOL
Abaji est un multi-instrumentiste né au Liban, d’origine arménienne et exilé en France depuis 1976. Il parcourt le monde pour faire découvrir sa musique et pour jouer avec les musiciens de cultures différentes.
La Mine : Avez-vous été confronté à une forme de censure, de difficultés, de vous exprimer par la musique ? De jouer la musique que vous aimez ?
Abaji : Non jamais, la seule difficulté qui existe dans notre monde occidental est la censure indirecte qu’est l’ultra commercialisation. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes notamment dans les alliances françaises et instituts français qui ont apprécie ma musique et peut-être aussi ma capacité à échanger avec des musiciens du monde entier !
Connaissez-vous des musiciens qui en sont empêchés, de part un pouvoir politique, une morale, ou autre ?
Le monde va de plus en plus vers un durcissement moral et religieux… Et la première censure est l’auto-censure que l’artiste opére pour convenir au public de son pays. Si son pays a un régime dur, il transformera son art avant qu’on le lui demande !
Selon vous et votre expérience, comment se porte la musique dans le monde ? Les musiciens sont-ils libres ? Les mélomanes ont-ils accès à la musique qu’ils aiment ?
Le net peut être une clé d’ouverture dans des pays fermes mais aussi une direction obligatoire vers cette ultra commercialisation. Mais il y a toujours des musiciens « originaux » partout dans le monde ! Je suis confiant dans la capacité des publics à la découverte des musiques différentes et donc intéressantes.
La musique peut-elle rassembler les peuples ? Si oui, comment ?
La musique rassemble ça c’est sur… Rassemble les bons … Et les cons malheureusement ! Je ne crois pas à cet adage qui dit que la musique adoucit les mœurs. Une certaine musique, surement !!
Comment rassembler les peuples? Question a double tranchant car on ne sait jamais qui sera le dirigeant de ces peuples rassembleé !
J’aime quand la musique parle à l’unité plutôt qu’à la foule.